3ème édition - Concours Kaléïdo'Scoop 2016
La troisième édition du concours a enregistré une forte participation ! Au total, ce sont 229 journaux qui se sont inscrits, issus de toute la France mais aussi des Etats-Unis, de Colombie, du Viêt-Nam, de Dubaï et du Portugal. On décompte :
– 73 journaux collégiens (64 en papier et 9 en web)
– 67 journaux lycéens (61 en papier et 6 en web)
– 20 journaux étudiants (16 en papier et 4 en web)
– 20 journaux de quartier et ville (10 en papier et 10 en web)
Cette année, 49 journaux ont participé au prix dessin de presse, toutes catégories et supports confondus.
19 d’entre eux ont finalement été récompensés !
>> Catégorie Collège
Meilleur Journal
Made In Bréguières (M.I.B) / Collège des Bréguières / CAGNES-SUR-MER (06)
Coup de coeur
Le Lamartin’s / Collège Lamartine / TOURS (37)
Meilleur espoir
Puissance Ampère / Collège Ampère / ARLES (13)
Meilleur Journal en ligne
Press’Qu’Isle / Collège de l’Isle / VIENNE (38)
>> Catégorie Lycée
Meilleur Journal
L’Iné / Lycée Edouard Branly / NOGENT-SUR-MARNE (94)
Coup de Cœur
Hersalc Dinero / Lycée Charles Nodier / DOLE (39)
Meilleur espoir
La Lucarne / Lycée Chevreul-Blancarde / MARSEILLE (13)
Meilleur Journal en ligne
La Mouette Bâillonnée / Lycée Marcellin Berthelot / SAINT MAUR-DES-FOSSES (94)
>> Catégorie Étudiant
Meilleur Journal
L’Insatiable / INSA Lyon / LYON (69)
Meilleur espoir
La Pie / Ecole de commerce de la Faculté Catholique de Lyon / LYON (69)
Prix « Dossier Thématique »
La Gazelle / Inter-Universités / PARIS (75)
Meilleur Journal en ligne
Sorb’on / La Sorbonne / PARIS (75)
>> Catégorie Journal de Quartier et de Ville
Meilleur Journal
Epix / Association Epix / LIMOGES (87)
Prix de l’Impertinence
Le Sale Gosse / Journal indépendant / RENNES (35)
Prix du Courage
ZAP Rennes / CRIJ Bretagne / RENNES (35)
Meilleur Journal en ligne
Underlined / Journal indépendant / Bordeaux (33)
>> Prix « Dessin de presse »
Meilleur dessin de presse
La Lucarne / Lycée Chevreul-Blancarde / MARSEILLE (13)
Coup de cœur « Caricature »
Guillotin / La Sorbonne / PARIS (75)
Meilleur Espoir
Au Menu du Canard / Collège Montgolfier / PARIS (75)
La 3ème édition de Kaléïdo’scoop – concours national de la presse jeune – est organisée par l’association Jets d’encre.
Calendrier général
Lundi 4 janvier 2016: Ouverture des inscriptions
Mardi 22 mars 2016 à minuit : Fermeture des inscriptions
Début mai : Jurys
Fin mai : Remise des prix
>> Public du concours
Le concours est ouvert à tous les journaux écrits imprimés sur papier ou diffusés en ligne, réalisés par des jeunes âgé·e·s de 12 à 25 ans, qu’ils·elles soient dans un cadre scolaire, associatif, ou autre. Les publications doivent être tournées vers l’actualité au sens large du terme : actualité scolaire, extrascolaire, associative, locale, nationale, internationale, culturelle, etc. Le projet de journal se veut facteur de dynamisme au sein de la communauté où il est réalisé et diffusé.
>> Les catégories
Les journaux participants sont répartis dans quatre catégories :
Journaux collégiens
Journaux lycéens
Journaux étudiants
Journaux de quartier et de ville
Pour la deuxième année consécutive, les journaux pourront concourir dans le Prix « Dessin de Presse ».
>> Les journaux en ligne
Un journal jeune en ligne est un espace d’expression jeune sur Internet qui s’inscrit dans une démarche journalistique. Les contributions sont majoritairement écrites – au moins 50% – et peuvent intégrer des formats multimédias. Attention, une duplication du support papier, comme les fichiers PDF accessibles en ligne relèvent de la catégorie des journaux papiers. Web radios et web télés ne sont pas concernées par ce concours.
>> Le prix « Dessin de presse »
Le dessin de presse est le moyen d’expression mis à l’honneur cette année encore. Ce prix est donc ouvert à tout·e·s les participant·e·s sans exception sur participation volontaire.
Les participant·e·s devront spécifier leur volonté de participer au concours dans le formulaire d’inscription. Les participant·e·s au prix « Dessin de presse » ont la possibilité de concourir avec un journal différent de celui envoyé pour concourir à la catégorie journal. Dans ce cas, il est nécessaire d’envoyer 3 exemplaires papiers du journal contenant le dessin de presse participant, en plus des 3 journaux papiers habituels.
Dans le cas d’une participation à la catégorie Journal et Dessin de presse avec le même numéro, l’envoi de 6 exemplaires est demandé.
Enfin, il est impératif, s’il y avait plusieurs dessins dans votre journal, de préciser celui que vous souhaitez voir concourir.
>> Créer son journal
Peuvent également participer tou·te·s celles·ceux qui n’éditent pas encore de journal, mais qui souhaiteraient profiter de l’occasion de ce concours pour en créer un. L’association Jets d’encre met à disposition des outils pour aider à la création de journaux, disponibles aux adresses www.jetsdencre.asso.fr.
>> Modalités de participation
Les publications soumises au concours Kaléïdo’scoop doivent être produites dans le courant de l’année scolaire, entre septembre 2015 et le 22 mars 2016. A noter : il est interdit de concourir dans la catégorie en ligne et papier la même année.
Lors de l’inscription au concours, les rédactions jeunes devront obligatoirement remplir le formulaire en ligne, avant le dimanche 22 mars 2016, à minuit. La signature de ce formulaire, sous forme de cases à cocher, vaut acceptation du présent règlement.
Pour les journaux papiers : envoyer votre journal sous format PDF à contact@concours-kaleidoscoop.fr et trois exemplaires papiers d’un seul des numéros du journal parus au cours de l’année 2015/2016, à l’association Jets d’encre, dans la semaine suivant l’inscription en ligne :
Association Jets d’encre
Concours Kaléïdo’scoop
39, rue des Cascades
75020 Paris
Dans le cas de participation au prix « Dessin de presse », cocher la case dans le formulaire d’inscription et joindre trois exemplaires papier supplémentaires du même journal, ou du journal contenant le dessin participant. Attention, les journaux ne seront pas retournés. Pour les journaux en ligne : toute actualisation postérieure au dimanche 22 mars 2016 à minuit, ne sera pas prise en compte par le jury.
>> Modalités de sélection
Les journalistes jeunes ont l’obligation de se conformer aux règles déontologiques propres au journalisme. Les journaux participants seront sélectionnés selon les critères suivants :
>> Les journaux « papier »
Qualités rédactionnelles : contenu, style, analyse / réflexion, diversité des sujets
Qualités visuelles : maquette et mise en pages, création graphique, illustrations
Identité du journal : personnalité, originalité, ton et ligne éditoriale
Responsabilité : identification des sources, mentions légales
Démarche du projet identifiée : place dans la vie de l’établissement, du quartier ou de la ville, prise en compte des lecteurs
Organisation des rubriques : cohérence, facilité de lecture, sommaire
>> Les journaux « en ligne »
Qualités rédactionnelles : contenu, style, analyse / réflexion, diversité des sujets
Illustrations, pertinence des liens, enrichissement multimédia, fréquence d’actualisation
Identité du journal : personnalité, originalité, ton, ligne éditoriale
Responsabilité : identification des sources, mentions légales
Démarche du projet identifiée : place dans la vie de l’établissement, du quartier ou de la ville, prise en compte des lecteurs, possibilité de commentaires
Navigation : esthétique, lisibilité, attractivité, clarté de l’arborescence, rubriquage
Néanmoins, les juré·e·s tiendront compte du contexte de réalisation du journal (ressources budgétaires, techniques, organisationnelles et sociales) pour apprécier la diversité des publications jeunes.
>> Le prix « Dessin de presse »
Qualités intellectuelles : contenu, analyse / réflexion, pertinence du sujet et exploitation originale, regard décalé, prise de parti.
Qualités visuelles : clarté du dessin, différent d’une simple illustration.
Identité du dessin : personnalité, originalité, ton du dessinateur.
Cohérence du dessin : insertion dans la maquette et mise en page, relation à un thème (article, dossier, journal), sinon titre cohérent, signature.
>> Prix et dotations
Le concours Kaléïdo’scoop a pour but d’encourager, développer et pérenniser les publications des journalistes jeunes. Les 7000€ de dotations prévues pour les lauréat·e·s s’inscrivent donc dans cette même démarche. Cette somme est répartie entre 19 prix qui prendront des formes diverses aussi bien en dotations en matériel informatique que du mécénat de compétences, de visites de rédactions, de stages, d’abonnements, d’impressions, etc…
>> Carte de presse jeune
La carte de presse jeune est un signe de reconnaissance pour tou·te·s les journalistes jeunes investi·e·s dans la réalisation d’un journal, elle est éditée uniquement par l’association Jets d’encre. Ni un gadget commercial ni une imitation de la carte professionnelle, elle est le symbole de l’appartenance aux valeurs exprimées dans la Charte des journalistes jeunes, le code de déontologie de la presse jeune ainsi qu’un gage de crédibilité.
Tou·te·s les membres des rédactions lauréates, se verront offrir la possibilité d’obtenir gratuitement la Carte de presse jeune, délivrée par l’association Jets d’encre. Informations sur www.jetsdencre.asso.fr
La remise des prix aura lieu à Paris, en présence des lauréat·e·s et des partenaires du concours.
L’obtention des dotations en matériel informatique se fera lors de la remise des prix. Pour les dotations immatérielles (abonnements, mécénat de compétence), il sera demandé aux lauréat·e·s de contacter Jets d’encre avant le 30 juin 2016.
>> Les jurys
>> Une fiche conseil pour chaque journal
Publication papier ou en ligne, primée ou non, chaque rédaction participante se verra retourner une « fiche conseil » réalisée par les jurys, conçue pour apporter des conseils et des pistes de réflexion.
>> Composition du jury
Une présélection précédera le jury. Les jurys seront constitués de représentant·e·s de l’association Jets d’encre, des partenaires, de représentant·e·s des instances de la « Vie lycéenne », d’ancien·ne·s journalistes jeunes, de journalistes professionnel·le·s et de personnalité·e·s. De plus, les journalistes jeunes des rédactions lauréates de l’édition précédente sont invité·e·s à prendre part à ces travaux.
Le jury du prix « Dessin de presse » comportera des dessinateur·trice·s de presse en plus des juré·e·s « classiques » énoncés précédemment.
>> A noter
Les équipes primées comme « Meilleur journal » dans leur catégorie pour l’édition 2015 du concours seront invitées à participer aux travaux du jury pour le concours Kaléïdo’scoop de l’année suivante ; elles sont donc placées hors-concours pour l’édition 2016.
Les décisions des jurys seront sans appel.
Le concours Kaléïdo’scoop 2016 est organisé en partenariat avec :
- Afriscope
Afriscope est un magazine culturel et citoyen, gratuit, bimestriel et édité par la rédaction parisienne d’Africultures. Ce magazine cherche à valoriser l’apport des artistes et citoyen·ne·s d’origine africaine à la société française, donner une large visibilité aux initiatives associatives et citoyennes, combattre les clichés et préjugés que subissent les personnes d’origine africaine, réunir et relayer une information pratique souvent dispersée, créer du lien social et encourager l’épanouissement de celles·ceux qui sont marginalisé·e·s, développer le dialogue interculturel et la solidarité. Afriscope est diffusé dans les lieux et événements culturels, les mairies, les associations, les bibliothèques, les foyers en Île-de-France.
- Animafac
Animafac est un réseau national d’associations étudiantes visant à promouvoir l’engagement associatif et à accompagner les bénévoles étudiant·e·s dans la réalisation de leurs projets. Depuis 1996, Animafac met à leur disposition une large palette d’outils formations, guides et fiches pratiques, kits de campagne élaborés à partir de l’expérience cumulée des associations du réseau.
- Cartooning for peace
Cartooning for Peace / Dessins pour la Paix est un réseau international de 125 dessinateur·trice·s de presse engagés pour une meilleure compréhension et un respect mutuel entre les populations. L’association organise régulièrement des expositions de dessins de presse, des conférences autour de la liberté d’expression et des rencontres de dessinateur·trice·s avec le public, en France et à l’international. Elle développe diverses actions auprès des publics jeunes et scolaires.
Cartooning for Peace contribue à la reconnaissance du travail journalistique des dessinateur·trice·s de presse, apportant soutien et conseil dans l’exercice de leur métier ainsi que protection et assistance juridique aux dessinateur·trice·s de presse travaillant dans des contextes difficiles.
- Le CLEMI
Le CLEMI est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif français depuis 1983. Il a pour mission d’apprendre aux élèves une pratique citoyenne des médias. Cet objectif s’appuie sur des partenariats dynamiques entre enseignant·e·s et professionnel·le·s de l’information. Le CLEMI accompagne les élèves qui créent des médias scolaires. En s’initiant aux complexités de la production d’information, ils·elles développent autonomie et esprit d’initiative.
Que prospèrent des médias pluralistes de qualité pour le public exigeant de demain, formés aux pratiques journalistiques, à une actualité transformée par les pratiques numériques dans un esprit de citoyenneté actif et participatif !
- Courrier International
Courrier international, un autre regard sur l’actualité internationale. Chaque semaine, plus de 1 500 journaux et sites web de la presse internationale sont épluchés par les journalistes afin de sélectionner les articles les plus pertinents. Ceux-ci sont traduits afin de proposer les analyses les plus complètes des événements internationaux et les articles des meilleures plumes internationales. Courrier international propose aussi une vision internationale de la France. À travers son site courrierinternational.com, le journal permet l’accès à des chaines thématiques. Courrier international s’efforce de faire vivre le débat d’idées et de confronter les différentes perceptions des grands enjeux du monde de demain.
- Les Dossiers de l’actualité
Les Dossiers de l’Actualité proposent aux lycéen·ne·s et aux étudiant·e·s des dossiers à conserver et une synthèse complète de l’actualité. Chaque mois, retrouvez les points essentiels de l’actualité internationale, politique, économique, sociale du mois écoulé. Des données-clés pour faire le lien entre les cours et l’actualité : repères historiques, statistiques et infographies. Les articles signés par les journalistes du quotidien national LA CROIX, sont sélectionnés avec la rédaction de Phosphore pour être en parfaite adéquation avec les programmes et les centres d’intérêts des lycéen·ne·s et des étudiant·e·s.
- L’Étudiant
L’Étudiant est un mensuel français et un groupe média spécialisé dans l’information sur la formation, les études et les métiers à destination des 15-25 ans. Il conseille les lycéen·ne·s, les étudiant·e·s et leurs parents sur les questions d’orientation et de formation initiale et continue. L’Etudiant favorise la prise de parole des jeunes, notamment via son blog Zone d’Expression Prioritaire.
- MediaEducation.fr
Mediaeducation.fr est le portail de l’éducation aux médias et à la liberté d’expression en France. Depuis 2013, MediaEducation valorise et outille par le biais d’une veille numérique tou·te·s les acteur·trice·s de l’éducation aux médias et de l’éducation au numérique : les enseignant·e·s, les documentalistes, les associatif·tive·s, les éducateur·trice·s, les parents, les jeunes, les moins jeunes, tou·te·s les citoyen·ne·s qui désirent forger ou se forger un regard critique sur les messages médiatiques et les nouvelles technologies et qui croient en une éducation participative, pour toutes les générations, dans tous les cadres.
- Okapi
De 10 à 15 ans. OKAPI, 100% ados, la valeur sûre !
Les adolescent·e·s ont bien besoin d’un abonnement à un magazine comme Okapi pour : s’épanouir et être heureux au collège, répondre aux questions qu’on ose à peine poser, comprendre l’actualité et construire sa vision du monde.
Avec Okapi, le monde s’agrandit !
- Phosphore
Dès 14 ans. PHOSPHORE, mes années lycée.
Phosphore est le magazine qui aide les adolescent·e·s à s’ouvrir sur le monde, mieux se connaître soi-même et réussir son orientation. Le lycée est un moment fort où l’on se construit un avenir. Un abonnement à Phosphore permet d’accompagner les 14-18 ans dans cette période clé en s’appuyant sur des expériences vraies, des repères fiables et des décryptages fouillés de l’actualité.
- Radio Campus Paris
Radio Campus Paris est l’expression médiatique de la génération des 18-30 ans. Alternative, impertinente, indépendante, sans publicité. L’antenne se fait le relais des initiatives locales, défriche la jungle culturelle foisonnante à l’ère du web, et pose un regard neuf sur l’actualité et les sujets de société. Au delà des ondes, Radio Campus Paris est aussi active : ateliers radiophoniques, formations, interventions auprès des scolaires, événements hors studio… Car l’éducation au média est une préoccupation permanente de nos équipes et s’inscrit dans le champ de l’éducation populaire.
- Le Réseau National des Juniors Associations
Le Réseau National des Juniors Associations encourage la liberté d’expression des jeunes, l’esprit d’initiative et le renouvellement de la vie associative. C’est une association loi 1901, dont sont membres : La Ligue de l’enseignement ; la Confédération des M.J.C. de France ; la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France et Jets d’encre. Il est également composé d’un collège des Juniors Associations et d’un collège de personnalités qualifiées.
Le concours Kaléïdo’scoop 2016 est soutenu par :
- Le Ministère de l’Éducation Nationale
- Le Ministère de la Jeunesse
- Le Commissaire Général à l’Égalité des Territoires
Vous attendiez l’interview du mois, la voilà ! Aujourd’hui, on vous propose de faire connaissance avec le parrain du prix Dessin de presse de l’édition 2016 du concours Kaléïdo’scoop : le dessinateur de presse et caricaturiste politique iranien Kianoush Ramezani ! De l’oppression subie en Iran à l’importance de l’engagement des jeunes, en passant par le quotidien d’un·e dessinateur·trice de presse, découvrez vite l’histoire de notre parrain ! Et n’oubliez pas, pour avoir la chance de le rencontrer, une seule chose à faire : s’inscrire au prix Dessin de presse du concours Kaléïdo’scoop !
Pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours en quelques mots ?
Je suis un dessinateur de presse et caricaturiste qui vit en France depuis 2009. Je signe mes dessins par mon prénom, Kianoush. J’ai fondé une association internationale : United Sketches, basée au Mémorial de Caen.
Avant d’arriver en France, vous viviez en Iran. Comment se passe la vie d’un dessinateur de presse dans ce pays ? Étiez-vous régulièrement menacé ?
J’ai commencé à dessiner il y a 22 ans, et je me suis vite rendu compte qu’exercer ce métier indépendamment était très difficile là-bas. J’aurais pu avoir une vie plus facile, un bon salaire en travaillant pour la Maison de la Caricature d’Iran, mais j’aurais du faire de la propagande pour l’Etat. Je n’ai pas voulu en faire partie, alors c’était compliqué, d’abord financièrement, et puis parce que j’étais régulièrement menacé par l’Etat et par cette Maison. Les menaces que je recevais venaient même souvent d’autres dessinateurs.
Quitter l’Iran, c’était donc un choix ou une obligation « vitale » ?
C’était les deux. J’aurais pu choisir de faire de la propagande, de changer mes idées pour rester en Iran, mais je n’ai pas voulu et quitter le pays est donc devenu une obligation car j’étais menacé, en danger.
Maintenant que vous êtes en France depuis quelques années, que pensez-vous du mode de vie français, et plus particulièrement de la presse française ?
En comparaison avec ma situation en Iran, je suis très heureux ici. Cependant, après 6 ans et demi, l’hypocrisie qu’il y a parfois me gêne un peu, et je trouve que certains jeunes n’ont pas conscience des valeurs en France. Je pense qu’ils·elles devraient voyager et voir des situations plus compliquées dans d’autres pays, pour ensuite apprécier leur vie en France. La presse française est une bonne presse. Ce que j’adore ici, c’est que chacun·e fait ce qu’il·elle veut : on a des médias en ligne comme Mediapart, des gros groupes comme Le Monde… Ce que je préfère, c’est les médias indépendants, ils sont très importants.
Pourquoi avoir choisi le métier de dessinateur·trice de presse ? Comment vous est venu ce goût pour le dessin et comment avez-vous fait pour y arriver ?
J’ai toujours adoré le dessin. J’aimais dessiner mon imagination et représenter la société en général. A 19 ans, j’ai trouvé ma voie : le dessin de presse. J’ai fait ma première exposition quand j’étais étudiant à l’Université, et je suis rapidement devenu dessinateur de presse pour les médias de ma région.
A quoi ressemble le quotidien d’un·e dessinateur·trice de presse en France, concrètement ?
Je reçois l’actualité par les autres médias ou par des journalistes en qui j’ai confiance, notamment pour l’Iran, où j’ai mes propres sources. Cela m’inspire pour mes dessins, qui parlent en majorité des Droits de l’Homme et de leurs violations dans les pays du Moyen-Orient. J’ai beaucoup dessiné sur la question des réfugié·e·s, sur le problème de la peine de mort en Iran, et récemment sur la position de l’Arabie Saoudite en tête du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, chose qui m’a beaucoup gêné.
Votre famille vivant encore en Iran, est-ce que vous avez peur de faire des dessins sur ce pays, peur qu’il y ait des représailles ?
Je n’ai pas peur mais je fais attention, car les membres de ma famille y sont des otages potentiel·le·s et je ne peux donc pas dessiner cent pour cent librement sur ce pays. Sinon, je suis totalement libre dans mes dessins.
Arrivez-vous à vivre de vos dessins aujourd’hui ?
Je pense que j’ai de la chance, parce que jusqu’à présent, je peux vivre de mes dessins. Je dessine chaque semaine pour un site iranien, basé en Norvège, pour Courrier International et parfois pour Arte, Siné Mensuel… On ne gagne pas énormément d’argent en étant dessinateur·trice de presse, mais je m’en sors plutôt bien.
Dans votre discours au Universal Tolerance Seminar de Normay, vous dites qu’être un·e journaliste, c’est être le symbole du droit fondamental qu’est la liberté d’expression. C’est aussi le cas pour un·e dessinateur·trice de presse, d’être le symbole de la liberté d’expression ?
Oui, exactement. Je crois qu’un·e vrai·e dessinateur·trice de presse est un·e militant·e pour la liberté d’expression.
Un·e dessinateur·trice de presse est-il·elle un·e journaliste ?
Oui, bien sûr. Un·e dessinateur·trice de presse a deux vies en parallèle : celle de journaliste, à suivre l’actualité et publier dans des journaux, et celle d’artiste visuel, avec des expositions et un vrai travail artistique.
Vous avez dit dans plusieurs interviews être très touché par les attentats contre Charlie Hebdo. Comment avez-vous réagi à ces événements, en dessinant encore plus ?
Ce qu’il s’est passé m’a donné énormément de motivation pour continuer ma démarche, cela m’a beaucoup plus motivé, presque 100 fois plus. Je n’ai pas eu peur, je voulais dessiner encore plus.
Y a-t-il des journaux qui ont refusé de vous engager sous prétexte d’être également menacés ?
Cela ne m’est encore jamais arrivé en France, mais déjà en Iran. Là-bas, les médias connaissent ma réputation et savent que je ne suis pas politiquement correct. Je dessine tout ce que je veux, alors ils m’ignorent. Je suis content de ça, je suis fier d’être politiquement incorrect et je pense que c’est un bon signe pour un·e dessinateur·trice de presse. Si tout le monde vous aime, c’est qu’il y a un problème.
Depuis quelques années, vous travaillez sur de nombreux projets autour du dessin de presse et de la liberté d’expression, pouvez-vous nous en dire plus ?
Le projet le plus important est la création mon association : United Sketches. J’y travaille depuis 2012. C’est une association internationale qui défend la liberté d’expression dans le monde des dessinateur·trice·s de presse et qui soutient les dessinateur·trice·s en exil. Nous travaillons avec le mémorial de Caen et l’Académie de Caen sur une collaboration pédagogique pour aller dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités pour parler du dessin de presse. C’est très important de dire à quoi sert le dessin de presse pour éviter une incompréhension de la part des lecteur·trice·s. C’est ce qui est arrivé pour Charlie Hebdo, je pense que beaucoup de gens n’ont pas réussi à interpréter correctement les dessins.
Pourquoi avez-vous accepté d’être le parrain du prix dessin de presse d’un concours de presse jeune ?
Tout d’abord parce que je connais l’association Jets d’encre, j’ai remis le prix parrainé par Reporters Sans Frontières au Festival Expresso l’année dernière, où j’ai pu voir la nouvelle génération des journalistes jeunes, l’avenir de notre métier. Cet avenir passe par des projets comme le concours Kaléïdo’scoop. J’aime m’investir, m’engager dans ce genre de choses parce qu’il est essentiel de donner une motivation aux jeunes. L’avenir a besoin de journalistes engagé·e·s, de citoyen·ne·s engagé·e·s tout simplement.
Pour finir, avez-vous un conseil à donner aux jeunes qui veulent se lancer dans le dessin de presse ?
Le plus important est de travailler la technique. Pour faire passer notre message, une bonne technique est essentielle. Ensuite, chaque métier a besoin d’un matériau pour créer ; dans le nôtre, le matériau, c’est l’imagination. L’autre chose importante, c’est d’être sensible, critique et d’observer la société en général. En faisant tout cela, on devient un·e dessinateur·trice capable de travailler sur énormément de sujets.
Et voilà, c’est déjà fini ! Pour en savoir encore plus sur notre parrain et découvrir ses dessins, rendez-vous sur son site : www.kianoushs.com, ou sur Twitter ! Et n’oubliez pas, inscrivez-vous !
Propos recueillis par Camille Baron
Presque un mois que les inscriptions au concours national de la presse jeune Kaléïdo’scoop sont ouvertes ! Pour fêter cela, nous avons interviewé Erwann Magnaval et Noémie Hueber de l’Oeil Du Dragon, le premier journal inscrit. Voici l’interview du mois !
Pouvez-vous nous présenter votre journal ? Pourquoi ce nom, l’Oeil Du Dragon ?
Erwann : L’Oeil Du Dragon est le plus ancien journal lycéen de Rhône-Alpes, il a 19 ans ! Son nom vient d’une mosaïque dans le lycée qui représente un dragon avec un œil bizarre. Ce qui est encore plus étrange, c’est que j’ai la même mosaïque chez moi !
Noémie : Le journal a plusieurs « traditions », comme celle de travailler en mangeant : il y a de la nourriture dans toutes nos réunions, depuis toujours ! On a aussi la cravache rose, qui se transmet au·à la nouveau·velle rédacteur·trice en chef·fe chaque année depuis 2012, c’est une sorte de relais. Toutes ces « règles » s’apprennent quand on arrive au journal, c’est ce qui le caractérise !
Quel est votre rôle dans le journal ? Et pourquoi vous y participez ?
Erwann : Nous sommes rédacteur·trice·s en chef·fe tou·te·s les deux. Noémie s’occupe plus de la relecture et moi de la maquette. On s’entend bien donc on arrive à fonctionner à deux, mais c’est vrai qu’il y a quelques prises de tête parfois !
Noémie : Le plus compliqué à gérer, c’est les réunions de deux heures chaque semaine qui ne collent pas toujours avec notre emploi du temps, mais on s’adapte ! Et surtout, je suis rentrée dans la rédaction parce que j’aime écrire.
Erwann : Moi je n’aime pas vraiment écrire pour les cours, mais je trouve toujours de l’inspiration quand c’est pour le journal !
Pourquoi est-ce que l’Oeil Du Dragon s’est inscrit au concours Kaléïdo’scoop ? Quel est votre objectif ?
Noémie : On trouvait que c’était intéressant pour redresser le journal qui déclinait un peu ces dernières années, notamment grâce aux conseils que le concours peut nous apporter !
Erwann : Notre objectif, c’est la victoire ! Si on gagne, cela montrera à notre lycée qu’on ne fait pas que manger au journal, et qu’on a réussi à bien le redresser. Ils·elles seront fier·e·s de nous !
Dans vos rêves les plus fous, qu’aimeriez-vous gagner au concours Kaléïdo’scoop ?
Noémie : J’adorerai pouvoir faire un stage dans une rédaction, à la rubrique faits divers, pour suivre le travail d’enquête des journalistes. Ça doit être passionnant !
Erwann : Une grande salle avec tout le matériel nécessaire pour créer un journal ! Des ordinateurs, des imprimantes professionnelles… Et bien sûr un buffet à volonté, on ne peut pas travailler sans !
Lors du débat de la remise des prix du concours, quelles questions aimeriez-vous voir abordées ?
Noémie : J’aimerais qu’on se demande si la course à l’information, la recherche du scoop que font certain·e·s journalistes est nécessaire, si ce ne serait pas finalement néfaste pour l’information et le journalisme ?
Erwann : Je voudrais parler de beaucoup de choses, mais la question de la censure me touche et m’intéresse particulièrement. Je l’ai déjà vécue en tant que journaliste jeune, et cela m’horripile ! En tout cas, le fait de pouvoir débattre comme ça avec des journalistes professionnel·le·s, c’est vraiment génial !
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Vous aussi, dites-nous quels sont les thèmes dont vous voudriez parler lors de ce débat, en envoyant un mail à contact@concours-kaleidoscoop.fr ou sur Facebook ! Et bien sûr, n’oubliez pas de vous inscrire ici, les 7000€ de dotations seront peut-être pour vous !
Chaque mois, nous vous donnons la parole en tant que journaliste jeune, que vous soyez collégien·ne ou étudiant·e, lauréat·e ou futur·e participant·e…
Ce mois-ci, nous avons interviewé Julien TOUBLANC, rédacteur en chef de Trip Magazine, le meilleur journal de quartier et de ville au concours Kaléïdo’scoop 2015 !
Alors, heureux d’avoir été lauréat du concours Kaléïdo’scoop ?
C’est une vraie reconnaissance pour le journal. Cette belle expérience pour toute l’équipe nous motive et nous pousse à continuer.
Est-ce que tu peux nous raconter l’histoire de Trip Magazine, et comment tu en es arrivé à monter ce journal ?
Avant, j’écrivais seul dans Autour du globe, puis Antoine et Jules m’ont rejoint et nous avons créé Trip Magazine en seconde, un journal centré sur l’actualité et la culture. En 2013, un ami graphiste, David, est venu nous aider pour la maquette. Aujourd’hui, nous sommes 42 à faire le journal, en France et à l’étranger. On a donc besoin d’une bonne organisation pour s’adapter aux emplois du temps de chacun·e, mais gérer tout ce travail en équipe est passionnant.
Concrètement, comment s’organise la rédaction pour construire un numéro de A à Z ?
Notre calendrier est très précis ! Le 2 de chaque mois, on organise une conférence de rédaction avec les responsables de chaque rubrique. Ils ont 5 jours pour discuter avec leurs équipes et convenir des sujets, que l’on confirme lors d’une deuxième conférence de rédaction le 7. La rédaction des sujets par les équipes prend 9 à 10 jours. Les responsables des rubriques transfèrent les articles aux secrétaires de rédaction qui les corrigent et les mettent en forme. Le chef des secrétaires de rédaction fait une relecture globale. En tant que rédacteurs en chef, nous préparons avec Jules un dossier pour le graphiste qui a 15 jours pour faire la maquette. Le numéro sort le 5 ou le 10 de chaque mois.
Quelle organisation ! Et de ton côté, pourquoi est-ce que tu es devenu journaliste jeune ? C’était une manière de t’engager ?
Enfant, je rêvais de devenir grand reporter, puis j’ai décidé de passer du rêve à la réalité et de m’engager en devenant journaliste jeune. C’est une expérience intéressante et enrichissante qui permet d’échanger avec d’autres jeunes et surtout de travailler en équipe, ce qui me plaît vraiment.
Enfin, est-ce que tu aurais un conseil pour les journalistes jeunes qui hésitent à participer à Kaléïdo’scoop ?
Il ne faut pas hésiter à s’inscrire ! Le concours est un tremplin pour progresser et tout le monde en ressort gagnant. Il permet d’avoir un avis sur son travail par des journalistes jeunes et des professionnel·le·s, et pourquoi pas d’échanger avec d’autres rédactions. Alors il ne faut surtout pas hésiter à tenter le concours !
Si vous aussi vous voulez avoir une chance d’être lauréat·e du concours, comme Julien, ne ratez pas le début des inscriptions le 4 janvier, toutes les informations sont ici !
A peine deux semaines que les inscriptions au concours national de la presse jeune sont ouvertes, et vous êtes déjà nombreux·breuses à vous être inscrit·e·s !
Mais si vous êtes encore hésitant·e à faire participer votre journal, ou même à en créer un pour l’occasion, nous vous avons concocté une petite infographie afin de répondre à toutes vos questions, alors suivez les flèches !
Pour les futur·e·s inscrit·e·s, et ceux·celles qui ne l’ont pas encore fait, on attend vos meilleurs journaux en format papier au local de l’association. Nous sommes prêt·e·s à les accueillir, les étudier, on a hâte de voir tous vos articles, vos dessins de presse qui vous permettront peut-être de repartir avec des cadeaux exceptionnels ! Alors plus d’hésitation pour s’inscrire et nous envoyer vos journaux, on vous attend !
Et bien sûr, nous n’oublions pas les journalistes jeunes qui travaillent en ligne, on attend également vos journaux !
Enfin, lors de la remise des prix du concours fin mai à Paris, des débats entre vous, journalistes jeunes, et des professionnel·le·s de l’éducation aux médias et des journalistes auront lieu. Pour cela, on aimerait que vous nous proposiez des thèmes, des questions qui vous intéressent et que l’on pourrait aborder lors de ces débats.
Qui dit 18 février, dit quelques jours écoulés depuis la Saint Valentin ! Pour prolonger le bonheur des amoureux·euses et réconforter les célibataires, Jets d’encre et le concours Kaléïdo’scoop ont des cadeaux pour vous !
Pas de fleurs ou de chocolats, mais les exceptionnelles dotations du concours Kaléïdo’scoop !
La reconnaissance du travail effectué pour le journal ? C’est génial ! Une fiche –conseil personnalisée pour encore s’améliorer ? Trop trop top ! Gagner le prix du Meilleur journal et repartir avec ces dotations ? C’est encore mieux !!!
Avec tou·te·s nos partenaires, nous vous offrons cette année plus de 7000€ de dotations. Au programme : du matériel informatique à foison (ordinateurs portables, imprimantes, scanners de poche, tablettes graphiques, disques durs, dictaphones, appareils photos…), des abonnements à une presse variée et adaptée, des rencontres avec des professionnel·le·s, du mécénat de compétences et des stages et visites dans des rédactions professionnelles ! Sans oublier bien sûr les guides pratiques de l’association, pour répondre à toutes vos questions, et la fameuse Carte de presse jeune, le Graal de tout·e journaliste jeune !
Si nous pouvons vous offrir toutes ces choses à la remise des prix du concours, c’est aussi grâce à nos partenaires de l’édition 2016 ! Petit tour d’horizon des « amis » de Kaléïdo’scoop : Courrier International, Okapi, Phosphore, Les Dossiers de l’Actualité, L’Etudiant.fr, Afriscope, Cartooning for Peace, MediaEducation.fr, le CLEMI, Animafac, le RNJA et Radio Campus Paris !
Et mention spéciale à nos financeurs : Le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET pour les intimes…) !
>> Catégorie Collège
Meilleur Journal
Made In Bréguières (M.I.B) / Collège des Bréguières / CAGNES-SUR-MER (06)
Coup de coeur
Le Lamartin’s / Collège Lamartine / TOURS (37)
Meilleur espoir
Puissance Ampère / Collège Ampère / ARLES (13)
Meilleur Journal en ligne
Press’Qu’Isle / Collège de l’Isle / VIENNE (38)
>> Catégorie Lycée
Meilleur Journal
L’Iné / Lycée Edouard Branly / NOGENT-SUR-MARNE (94)
Coup de Cœur
Hersalc Dinero / Lycée Charles Nodier / DOLE (39)
Meilleur espoir
La Lucarne / Lycée Chevreul-Blancarde / MARSEILLE (13)
Meilleur Journal en ligne
La Mouette Bâillonnée / Lycée Marcellin Berthelot / SAINT MAUR-DES-FOSSES (94)
>> Catégorie Étudiant
Meilleur Journal
L’Insatiable / INSA Lyon / LYON (69)
Meilleur espoir
La Pie / Ecole de commerce de la Faculté Catholique de Lyon / LYON (69)
Prix « Dossier Thématique »
La Gazelle / Inter-Universités / PARIS (75)
Meilleur Journal en ligne
Sorb’on / La Sorbonne / PARIS (75)
>> Catégorie Journal de Quartier et de Ville
Meilleur Journal
Epix / Association Epix / LIMOGES (87)
Prix de l’Impertinence
Le Sale Gosse / Journal indépendant / RENNES (35)
Prix du Courage
ZAP Rennes / CRIJ Bretagne / RENNES (35)
Meilleur Journal en ligne
Underlined / Journal indépendant / Bordeaux (33)
>> Prix « Dessin de presse »
Meilleur dessin de presse
La Lucarne / Lycée Chevreul-Blancarde / MARSEILLE (13)
Coup de cœur « Caricature »
Guillotin / La Sorbonne / PARIS (75)
Meilleur Espoir
Au Menu du Canard / Collège Montgolfier / PARIS (75)
La 3ème édition de Kaléïdo’scoop – concours national de la presse jeune – est organisée par l’association Jets d’encre.
Calendrier général
Lundi 4 janvier 2016: Ouverture des inscriptions
Mardi 22 mars 2016 à minuit : Fermeture des inscriptions
Début mai : Jurys
Fin mai : Remise des prix
>> Public du concours
Le concours est ouvert à tous les journaux écrits imprimés sur papier ou diffusés en ligne, réalisés par des jeunes âgé·e·s de 12 à 25 ans, qu’ils·elles soient dans un cadre scolaire, associatif, ou autre. Les publications doivent être tournées vers l’actualité au sens large du terme : actualité scolaire, extrascolaire, associative, locale, nationale, internationale, culturelle, etc. Le projet de journal se veut facteur de dynamisme au sein de la communauté où il est réalisé et diffusé.
>> Les catégories
Les journaux participants sont répartis dans quatre catégories :
Journaux collégiens
Journaux lycéens
Journaux étudiants
Journaux de quartier et de ville
Pour la deuxième année consécutive, les journaux pourront concourir dans le Prix « Dessin de Presse ».
>> Les journaux en ligne
Un journal jeune en ligne est un espace d’expression jeune sur Internet qui s’inscrit dans une démarche journalistique. Les contributions sont majoritairement écrites – au moins 50% – et peuvent intégrer des formats multimédias. Attention, une duplication du support papier, comme les fichiers PDF accessibles en ligne relèvent de la catégorie des journaux papiers. Web radios et web télés ne sont pas concernées par ce concours.
>> Le prix « Dessin de presse »
Le dessin de presse est le moyen d’expression mis à l’honneur cette année encore. Ce prix est donc ouvert à tout·e·s les participant·e·s sans exception sur participation volontaire.
Les participant·e·s devront spécifier leur volonté de participer au concours dans le formulaire d’inscription. Les participant·e·s au prix « Dessin de presse » ont la possibilité de concourir avec un journal différent de celui envoyé pour concourir à la catégorie journal. Dans ce cas, il est nécessaire d’envoyer 3 exemplaires papiers du journal contenant le dessin de presse participant, en plus des 3 journaux papiers habituels.
Dans le cas d’une participation à la catégorie Journal et Dessin de presse avec le même numéro, l’envoi de 6 exemplaires est demandé.
Enfin, il est impératif, s’il y avait plusieurs dessins dans votre journal, de préciser celui que vous souhaitez voir concourir.
>> Créer son journal
Peuvent également participer tou·te·s celles·ceux qui n’éditent pas encore de journal, mais qui souhaiteraient profiter de l’occasion de ce concours pour en créer un. L’association Jets d’encre met à disposition des outils pour aider à la création de journaux, disponibles aux adresses www.jetsdencre.asso.fr.
>> Modalités de participation
Les publications soumises au concours Kaléïdo’scoop doivent être produites dans le courant de l’année scolaire, entre septembre 2015 et le 22 mars 2016. A noter : il est interdit de concourir dans la catégorie en ligne et papier la même année.
Lors de l’inscription au concours, les rédactions jeunes devront obligatoirement remplir le formulaire en ligne, avant le dimanche 22 mars 2016, à minuit. La signature de ce formulaire, sous forme de cases à cocher, vaut acceptation du présent règlement.
Pour les journaux papiers : envoyer votre journal sous format PDF à contact@concours-kaleidoscoop.fr et trois exemplaires papiers d’un seul des numéros du journal parus au cours de l’année 2015/2016, à l’association Jets d’encre, dans la semaine suivant l’inscription en ligne :
Association Jets d’encre
Concours Kaléïdo’scoop
39, rue des Cascades
75020 Paris
Dans le cas de participation au prix « Dessin de presse », cocher la case dans le formulaire d’inscription et joindre trois exemplaires papier supplémentaires du même journal, ou du journal contenant le dessin participant. Attention, les journaux ne seront pas retournés. Pour les journaux en ligne : toute actualisation postérieure au dimanche 22 mars 2016 à minuit, ne sera pas prise en compte par le jury.
>> Modalités de sélection
Les journalistes jeunes ont l’obligation de se conformer aux règles déontologiques propres au journalisme. Les journaux participants seront sélectionnés selon les critères suivants :
>> Les journaux « papier »
Qualités rédactionnelles : contenu, style, analyse / réflexion, diversité des sujets
Qualités visuelles : maquette et mise en pages, création graphique, illustrations
Identité du journal : personnalité, originalité, ton et ligne éditoriale
Responsabilité : identification des sources, mentions légales
Démarche du projet identifiée : place dans la vie de l’établissement, du quartier ou de la ville, prise en compte des lecteurs
Organisation des rubriques : cohérence, facilité de lecture, sommaire
>> Les journaux « en ligne »
Qualités rédactionnelles : contenu, style, analyse / réflexion, diversité des sujets
Illustrations, pertinence des liens, enrichissement multimédia, fréquence d’actualisation
Identité du journal : personnalité, originalité, ton, ligne éditoriale
Responsabilité : identification des sources, mentions légales
Démarche du projet identifiée : place dans la vie de l’établissement, du quartier ou de la ville, prise en compte des lecteurs, possibilité de commentaires
Navigation : esthétique, lisibilité, attractivité, clarté de l’arborescence, rubriquage
Néanmoins, les juré·e·s tiendront compte du contexte de réalisation du journal (ressources budgétaires, techniques, organisationnelles et sociales) pour apprécier la diversité des publications jeunes.
>> Le prix « Dessin de presse »
Qualités intellectuelles : contenu, analyse / réflexion, pertinence du sujet et exploitation originale, regard décalé, prise de parti.
Qualités visuelles : clarté du dessin, différent d’une simple illustration.
Identité du dessin : personnalité, originalité, ton du dessinateur.
Cohérence du dessin : insertion dans la maquette et mise en page, relation à un thème (article, dossier, journal), sinon titre cohérent, signature.
>> Prix et dotations
Le concours Kaléïdo’scoop a pour but d’encourager, développer et pérenniser les publications des journalistes jeunes. Les 7000€ de dotations prévues pour les lauréat·e·s s’inscrivent donc dans cette même démarche. Cette somme est répartie entre 19 prix qui prendront des formes diverses aussi bien en dotations en matériel informatique que du mécénat de compétences, de visites de rédactions, de stages, d’abonnements, d’impressions, etc…
>> Carte de presse jeune
La carte de presse jeune est un signe de reconnaissance pour tou·te·s les journalistes jeunes investi·e·s dans la réalisation d’un journal, elle est éditée uniquement par l’association Jets d’encre. Ni un gadget commercial ni une imitation de la carte professionnelle, elle est le symbole de l’appartenance aux valeurs exprimées dans la Charte des journalistes jeunes, le code de déontologie de la presse jeune ainsi qu’un gage de crédibilité.
Tou·te·s les membres des rédactions lauréates, se verront offrir la possibilité d’obtenir gratuitement la Carte de presse jeune, délivrée par l’association Jets d’encre. Informations sur www.jetsdencre.asso.fr
La remise des prix aura lieu à Paris, en présence des lauréat·e·s et des partenaires du concours.
L’obtention des dotations en matériel informatique se fera lors de la remise des prix. Pour les dotations immatérielles (abonnements, mécénat de compétence), il sera demandé aux lauréat·e·s de contacter Jets d’encre avant le 30 juin 2016.
>> Les jurys
>> Une fiche conseil pour chaque journal
Publication papier ou en ligne, primée ou non, chaque rédaction participante se verra retourner une « fiche conseil » réalisée par les jurys, conçue pour apporter des conseils et des pistes de réflexion.
>> Composition du jury
Une présélection précédera le jury. Les jurys seront constitués de représentant·e·s de l’association Jets d’encre, des partenaires, de représentant·e·s des instances de la « Vie lycéenne », d’ancien·ne·s journalistes jeunes, de journalistes professionnel·le·s et de personnalité·e·s. De plus, les journalistes jeunes des rédactions lauréates de l’édition précédente sont invité·e·s à prendre part à ces travaux.
Le jury du prix « Dessin de presse » comportera des dessinateur·trice·s de presse en plus des juré·e·s « classiques » énoncés précédemment.
>> A noter
Les équipes primées comme « Meilleur journal » dans leur catégorie pour l’édition 2015 du concours seront invitées à participer aux travaux du jury pour le concours Kaléïdo’scoop de l’année suivante ; elles sont donc placées hors-concours pour l’édition 2016.
Les décisions des jurys seront sans appel.
Le concours Kaléïdo’scoop 2016 est organisé en partenariat avec :
- Afriscope
Afriscope est un magazine culturel et citoyen, gratuit, bimestriel et édité par la rédaction parisienne d’Africultures. Ce magazine cherche à valoriser l’apport des artistes et citoyen·ne·s d’origine africaine à la société française, donner une large visibilité aux initiatives associatives et citoyennes, combattre les clichés et préjugés que subissent les personnes d’origine africaine, réunir et relayer une information pratique souvent dispersée, créer du lien social et encourager l’épanouissement de celles·ceux qui sont marginalisé·e·s, développer le dialogue interculturel et la solidarité. Afriscope est diffusé dans les lieux et événements culturels, les mairies, les associations, les bibliothèques, les foyers en Île-de-France.
- Animafac
Animafac est un réseau national d’associations étudiantes visant à promouvoir l’engagement associatif et à accompagner les bénévoles étudiant·e·s dans la réalisation de leurs projets. Depuis 1996, Animafac met à leur disposition une large palette d’outils formations, guides et fiches pratiques, kits de campagne élaborés à partir de l’expérience cumulée des associations du réseau.
- Cartooning for peace
Cartooning for Peace / Dessins pour la Paix est un réseau international de 125 dessinateur·trice·s de presse engagés pour une meilleure compréhension et un respect mutuel entre les populations. L’association organise régulièrement des expositions de dessins de presse, des conférences autour de la liberté d’expression et des rencontres de dessinateur·trice·s avec le public, en France et à l’international. Elle développe diverses actions auprès des publics jeunes et scolaires.
Cartooning for Peace contribue à la reconnaissance du travail journalistique des dessinateur·trice·s de presse, apportant soutien et conseil dans l’exercice de leur métier ainsi que protection et assistance juridique aux dessinateur·trice·s de presse travaillant dans des contextes difficiles.
- Le CLEMI
Le CLEMI est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif français depuis 1983. Il a pour mission d’apprendre aux élèves une pratique citoyenne des médias. Cet objectif s’appuie sur des partenariats dynamiques entre enseignant·e·s et professionnel·le·s de l’information. Le CLEMI accompagne les élèves qui créent des médias scolaires. En s’initiant aux complexités de la production d’information, ils·elles développent autonomie et esprit d’initiative.
Que prospèrent des médias pluralistes de qualité pour le public exigeant de demain, formés aux pratiques journalistiques, à une actualité transformée par les pratiques numériques dans un esprit de citoyenneté actif et participatif !
- Courrier International
Courrier international, un autre regard sur l’actualité internationale. Chaque semaine, plus de 1 500 journaux et sites web de la presse internationale sont épluchés par les journalistes afin de sélectionner les articles les plus pertinents. Ceux-ci sont traduits afin de proposer les analyses les plus complètes des événements internationaux et les articles des meilleures plumes internationales. Courrier international propose aussi une vision internationale de la France. À travers son site courrierinternational.com, le journal permet l’accès à des chaines thématiques. Courrier international s’efforce de faire vivre le débat d’idées et de confronter les différentes perceptions des grands enjeux du monde de demain.
- Les Dossiers de l’actualité
Les Dossiers de l’Actualité proposent aux lycéen·ne·s et aux étudiant·e·s des dossiers à conserver et une synthèse complète de l’actualité. Chaque mois, retrouvez les points essentiels de l’actualité internationale, politique, économique, sociale du mois écoulé. Des données-clés pour faire le lien entre les cours et l’actualité : repères historiques, statistiques et infographies. Les articles signés par les journalistes du quotidien national LA CROIX, sont sélectionnés avec la rédaction de Phosphore pour être en parfaite adéquation avec les programmes et les centres d’intérêts des lycéen·ne·s et des étudiant·e·s.
- L’Étudiant
L’Étudiant est un mensuel français et un groupe média spécialisé dans l’information sur la formation, les études et les métiers à destination des 15-25 ans. Il conseille les lycéen·ne·s, les étudiant·e·s et leurs parents sur les questions d’orientation et de formation initiale et continue. L’Etudiant favorise la prise de parole des jeunes, notamment via son blog Zone d’Expression Prioritaire.
- MediaEducation.fr
Mediaeducation.fr est le portail de l’éducation aux médias et à la liberté d’expression en France. Depuis 2013, MediaEducation valorise et outille par le biais d’une veille numérique tou·te·s les acteur·trice·s de l’éducation aux médias et de l’éducation au numérique : les enseignant·e·s, les documentalistes, les associatif·tive·s, les éducateur·trice·s, les parents, les jeunes, les moins jeunes, tou·te·s les citoyen·ne·s qui désirent forger ou se forger un regard critique sur les messages médiatiques et les nouvelles technologies et qui croient en une éducation participative, pour toutes les générations, dans tous les cadres.
- Okapi
De 10 à 15 ans. OKAPI, 100% ados, la valeur sûre !
Les adolescent·e·s ont bien besoin d’un abonnement à un magazine comme Okapi pour : s’épanouir et être heureux au collège, répondre aux questions qu’on ose à peine poser, comprendre l’actualité et construire sa vision du monde.
Avec Okapi, le monde s’agrandit !
- Phosphore
Dès 14 ans. PHOSPHORE, mes années lycée.
Phosphore est le magazine qui aide les adolescent·e·s à s’ouvrir sur le monde, mieux se connaître soi-même et réussir son orientation. Le lycée est un moment fort où l’on se construit un avenir. Un abonnement à Phosphore permet d’accompagner les 14-18 ans dans cette période clé en s’appuyant sur des expériences vraies, des repères fiables et des décryptages fouillés de l’actualité.
- Radio Campus Paris
Radio Campus Paris est l’expression médiatique de la génération des 18-30 ans. Alternative, impertinente, indépendante, sans publicité. L’antenne se fait le relais des initiatives locales, défriche la jungle culturelle foisonnante à l’ère du web, et pose un regard neuf sur l’actualité et les sujets de société. Au delà des ondes, Radio Campus Paris est aussi active : ateliers radiophoniques, formations, interventions auprès des scolaires, événements hors studio… Car l’éducation au média est une préoccupation permanente de nos équipes et s’inscrit dans le champ de l’éducation populaire.
- Le Réseau National des Juniors Associations
Le Réseau National des Juniors Associations encourage la liberté d’expression des jeunes, l’esprit d’initiative et le renouvellement de la vie associative. C’est une association loi 1901, dont sont membres : La Ligue de l’enseignement ; la Confédération des M.J.C. de France ; la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France et Jets d’encre. Il est également composé d’un collège des Juniors Associations et d’un collège de personnalités qualifiées.
Le concours Kaléïdo’scoop 2016 est soutenu par :
- Le Ministère de l’Éducation Nationale
- Le Ministère de la Jeunesse
- Le Commissaire Général à l’Égalité des Territoires
Vous attendiez l’interview du mois, la voilà ! Aujourd’hui, on vous propose de faire connaissance avec le parrain du prix Dessin de presse de l’édition 2016 du concours Kaléïdo’scoop : le dessinateur de presse et caricaturiste politique iranien Kianoush Ramezani ! De l’oppression subie en Iran à l’importance de l’engagement des jeunes, en passant par le quotidien d’un·e dessinateur·trice de presse, découvrez vite l’histoire de notre parrain ! Et n’oubliez pas, pour avoir la chance de le rencontrer, une seule chose à faire : s’inscrire au prix Dessin de presse du concours Kaléïdo’scoop !
Pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours en quelques mots ?
Je suis un dessinateur de presse et caricaturiste qui vit en France depuis 2009. Je signe mes dessins par mon prénom, Kianoush. J’ai fondé une association internationale : United Sketches, basée au Mémorial de Caen.
Avant d’arriver en France, vous viviez en Iran. Comment se passe la vie d’un dessinateur de presse dans ce pays ? Étiez-vous régulièrement menacé ?
J’ai commencé à dessiner il y a 22 ans, et je me suis vite rendu compte qu’exercer ce métier indépendamment était très difficile là-bas. J’aurais pu avoir une vie plus facile, un bon salaire en travaillant pour la Maison de la Caricature d’Iran, mais j’aurais du faire de la propagande pour l’Etat. Je n’ai pas voulu en faire partie, alors c’était compliqué, d’abord financièrement, et puis parce que j’étais régulièrement menacé par l’Etat et par cette Maison. Les menaces que je recevais venaient même souvent d’autres dessinateurs.
Quitter l’Iran, c’était donc un choix ou une obligation « vitale » ?
C’était les deux. J’aurais pu choisir de faire de la propagande, de changer mes idées pour rester en Iran, mais je n’ai pas voulu et quitter le pays est donc devenu une obligation car j’étais menacé, en danger.
Maintenant que vous êtes en France depuis quelques années, que pensez-vous du mode de vie français, et plus particulièrement de la presse française ?
En comparaison avec ma situation en Iran, je suis très heureux ici. Cependant, après 6 ans et demi, l’hypocrisie qu’il y a parfois me gêne un peu, et je trouve que certains jeunes n’ont pas conscience des valeurs en France. Je pense qu’ils·elles devraient voyager et voir des situations plus compliquées dans d’autres pays, pour ensuite apprécier leur vie en France. La presse française est une bonne presse. Ce que j’adore ici, c’est que chacun·e fait ce qu’il·elle veut : on a des médias en ligne comme Mediapart, des gros groupes comme Le Monde… Ce que je préfère, c’est les médias indépendants, ils sont très importants.
Pourquoi avoir choisi le métier de dessinateur·trice de presse ? Comment vous est venu ce goût pour le dessin et comment avez-vous fait pour y arriver ?
J’ai toujours adoré le dessin. J’aimais dessiner mon imagination et représenter la société en général. A 19 ans, j’ai trouvé ma voie : le dessin de presse. J’ai fait ma première exposition quand j’étais étudiant à l’Université, et je suis rapidement devenu dessinateur de presse pour les médias de ma région.
A quoi ressemble le quotidien d’un·e dessinateur·trice de presse en France, concrètement ?
Je reçois l’actualité par les autres médias ou par des journalistes en qui j’ai confiance, notamment pour l’Iran, où j’ai mes propres sources. Cela m’inspire pour mes dessins, qui parlent en majorité des Droits de l’Homme et de leurs violations dans les pays du Moyen-Orient. J’ai beaucoup dessiné sur la question des réfugié·e·s, sur le problème de la peine de mort en Iran, et récemment sur la position de l’Arabie Saoudite en tête du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, chose qui m’a beaucoup gêné.
Votre famille vivant encore en Iran, est-ce que vous avez peur de faire des dessins sur ce pays, peur qu’il y ait des représailles ?
Je n’ai pas peur mais je fais attention, car les membres de ma famille y sont des otages potentiel·le·s et je ne peux donc pas dessiner cent pour cent librement sur ce pays. Sinon, je suis totalement libre dans mes dessins.
Arrivez-vous à vivre de vos dessins aujourd’hui ?
Je pense que j’ai de la chance, parce que jusqu’à présent, je peux vivre de mes dessins. Je dessine chaque semaine pour un site iranien, basé en Norvège, pour Courrier International et parfois pour Arte, Siné Mensuel… On ne gagne pas énormément d’argent en étant dessinateur·trice de presse, mais je m’en sors plutôt bien.
Dans votre discours au Universal Tolerance Seminar de Normay, vous dites qu’être un·e journaliste, c’est être le symbole du droit fondamental qu’est la liberté d’expression. C’est aussi le cas pour un·e dessinateur·trice de presse, d’être le symbole de la liberté d’expression ?
Oui, exactement. Je crois qu’un·e vrai·e dessinateur·trice de presse est un·e militant·e pour la liberté d’expression.
Un·e dessinateur·trice de presse est-il·elle un·e journaliste ?
Oui, bien sûr. Un·e dessinateur·trice de presse a deux vies en parallèle : celle de journaliste, à suivre l’actualité et publier dans des journaux, et celle d’artiste visuel, avec des expositions et un vrai travail artistique.
Vous avez dit dans plusieurs interviews être très touché par les attentats contre Charlie Hebdo. Comment avez-vous réagi à ces événements, en dessinant encore plus ?
Ce qu’il s’est passé m’a donné énormément de motivation pour continuer ma démarche, cela m’a beaucoup plus motivé, presque 100 fois plus. Je n’ai pas eu peur, je voulais dessiner encore plus.
Y a-t-il des journaux qui ont refusé de vous engager sous prétexte d’être également menacés ?
Cela ne m’est encore jamais arrivé en France, mais déjà en Iran. Là-bas, les médias connaissent ma réputation et savent que je ne suis pas politiquement correct. Je dessine tout ce que je veux, alors ils m’ignorent. Je suis content de ça, je suis fier d’être politiquement incorrect et je pense que c’est un bon signe pour un·e dessinateur·trice de presse. Si tout le monde vous aime, c’est qu’il y a un problème.
Depuis quelques années, vous travaillez sur de nombreux projets autour du dessin de presse et de la liberté d’expression, pouvez-vous nous en dire plus ?
Le projet le plus important est la création mon association : United Sketches. J’y travaille depuis 2012. C’est une association internationale qui défend la liberté d’expression dans le monde des dessinateur·trice·s de presse et qui soutient les dessinateur·trice·s en exil. Nous travaillons avec le mémorial de Caen et l’Académie de Caen sur une collaboration pédagogique pour aller dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités pour parler du dessin de presse. C’est très important de dire à quoi sert le dessin de presse pour éviter une incompréhension de la part des lecteur·trice·s. C’est ce qui est arrivé pour Charlie Hebdo, je pense que beaucoup de gens n’ont pas réussi à interpréter correctement les dessins.
Pourquoi avez-vous accepté d’être le parrain du prix dessin de presse d’un concours de presse jeune ?
Tout d’abord parce que je connais l’association Jets d’encre, j’ai remis le prix parrainé par Reporters Sans Frontières au Festival Expresso l’année dernière, où j’ai pu voir la nouvelle génération des journalistes jeunes, l’avenir de notre métier. Cet avenir passe par des projets comme le concours Kaléïdo’scoop. J’aime m’investir, m’engager dans ce genre de choses parce qu’il est essentiel de donner une motivation aux jeunes. L’avenir a besoin de journalistes engagé·e·s, de citoyen·ne·s engagé·e·s tout simplement.
Pour finir, avez-vous un conseil à donner aux jeunes qui veulent se lancer dans le dessin de presse ?
Le plus important est de travailler la technique. Pour faire passer notre message, une bonne technique est essentielle. Ensuite, chaque métier a besoin d’un matériau pour créer ; dans le nôtre, le matériau, c’est l’imagination. L’autre chose importante, c’est d’être sensible, critique et d’observer la société en général. En faisant tout cela, on devient un·e dessinateur·trice capable de travailler sur énormément de sujets.
Et voilà, c’est déjà fini ! Pour en savoir encore plus sur notre parrain et découvrir ses dessins, rendez-vous sur son site : www.kianoushs.com, ou sur Twitter ! Et n’oubliez pas, inscrivez-vous !
Propos recueillis par Camille Baron
Presque un mois que les inscriptions au concours national de la presse jeune Kaléïdo’scoop sont ouvertes ! Pour fêter cela, nous avons interviewé Erwann Magnaval et Noémie Hueber de l’Oeil Du Dragon, le premier journal inscrit. Voici l’interview du mois !
Pouvez-vous nous présenter votre journal ? Pourquoi ce nom, l’Oeil Du Dragon ?
Erwann : L’Oeil Du Dragon est le plus ancien journal lycéen de Rhône-Alpes, il a 19 ans ! Son nom vient d’une mosaïque dans le lycée qui représente un dragon avec un œil bizarre. Ce qui est encore plus étrange, c’est que j’ai la même mosaïque chez moi !
Noémie : Le journal a plusieurs « traditions », comme celle de travailler en mangeant : il y a de la nourriture dans toutes nos réunions, depuis toujours ! On a aussi la cravache rose, qui se transmet au·à la nouveau·velle rédacteur·trice en chef·fe chaque année depuis 2012, c’est une sorte de relais. Toutes ces « règles » s’apprennent quand on arrive au journal, c’est ce qui le caractérise !
Quel est votre rôle dans le journal ? Et pourquoi vous y participez ?
Erwann : Nous sommes rédacteur·trice·s en chef·fe tou·te·s les deux. Noémie s’occupe plus de la relecture et moi de la maquette. On s’entend bien donc on arrive à fonctionner à deux, mais c’est vrai qu’il y a quelques prises de tête parfois !
Noémie : Le plus compliqué à gérer, c’est les réunions de deux heures chaque semaine qui ne collent pas toujours avec notre emploi du temps, mais on s’adapte ! Et surtout, je suis rentrée dans la rédaction parce que j’aime écrire.
Erwann : Moi je n’aime pas vraiment écrire pour les cours, mais je trouve toujours de l’inspiration quand c’est pour le journal !
Pourquoi est-ce que l’Oeil Du Dragon s’est inscrit au concours Kaléïdo’scoop ? Quel est votre objectif ?
Noémie : On trouvait que c’était intéressant pour redresser le journal qui déclinait un peu ces dernières années, notamment grâce aux conseils que le concours peut nous apporter !
Erwann : Notre objectif, c’est la victoire ! Si on gagne, cela montrera à notre lycée qu’on ne fait pas que manger au journal, et qu’on a réussi à bien le redresser. Ils·elles seront fier·e·s de nous !
Dans vos rêves les plus fous, qu’aimeriez-vous gagner au concours Kaléïdo’scoop ?
Noémie : J’adorerai pouvoir faire un stage dans une rédaction, à la rubrique faits divers, pour suivre le travail d’enquête des journalistes. Ça doit être passionnant !
Erwann : Une grande salle avec tout le matériel nécessaire pour créer un journal ! Des ordinateurs, des imprimantes professionnelles… Et bien sûr un buffet à volonté, on ne peut pas travailler sans !
Lors du débat de la remise des prix du concours, quelles questions aimeriez-vous voir abordées ?
Noémie : J’aimerais qu’on se demande si la course à l’information, la recherche du scoop que font certain·e·s journalistes est nécessaire, si ce ne serait pas finalement néfaste pour l’information et le journalisme ?
Erwann : Je voudrais parler de beaucoup de choses, mais la question de la censure me touche et m’intéresse particulièrement. Je l’ai déjà vécue en tant que journaliste jeune, et cela m’horripile ! En tout cas, le fait de pouvoir débattre comme ça avec des journalistes professionnel·le·s, c’est vraiment génial !
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Vous aussi, dites-nous quels sont les thèmes dont vous voudriez parler lors de ce débat, en envoyant un mail à contact@concours-kaleidoscoop.fr ou sur Facebook ! Et bien sûr, n’oubliez pas de vous inscrire ici, les 7000€ de dotations seront peut-être pour vous !
Chaque mois, nous vous donnons la parole en tant que journaliste jeune, que vous soyez collégien·ne ou étudiant·e, lauréat·e ou futur·e participant·e…
Ce mois-ci, nous avons interviewé Julien TOUBLANC, rédacteur en chef de Trip Magazine, le meilleur journal de quartier et de ville au concours Kaléïdo’scoop 2015 !
Alors, heureux d’avoir été lauréat du concours Kaléïdo’scoop ?
C’est une vraie reconnaissance pour le journal. Cette belle expérience pour toute l’équipe nous motive et nous pousse à continuer.
Est-ce que tu peux nous raconter l’histoire de Trip Magazine, et comment tu en es arrivé à monter ce journal ?
Avant, j’écrivais seul dans Autour du globe, puis Antoine et Jules m’ont rejoint et nous avons créé Trip Magazine en seconde, un journal centré sur l’actualité et la culture. En 2013, un ami graphiste, David, est venu nous aider pour la maquette. Aujourd’hui, nous sommes 42 à faire le journal, en France et à l’étranger. On a donc besoin d’une bonne organisation pour s’adapter aux emplois du temps de chacun·e, mais gérer tout ce travail en équipe est passionnant.
Concrètement, comment s’organise la rédaction pour construire un numéro de A à Z ?
Notre calendrier est très précis ! Le 2 de chaque mois, on organise une conférence de rédaction avec les responsables de chaque rubrique. Ils ont 5 jours pour discuter avec leurs équipes et convenir des sujets, que l’on confirme lors d’une deuxième conférence de rédaction le 7. La rédaction des sujets par les équipes prend 9 à 10 jours. Les responsables des rubriques transfèrent les articles aux secrétaires de rédaction qui les corrigent et les mettent en forme. Le chef des secrétaires de rédaction fait une relecture globale. En tant que rédacteurs en chef, nous préparons avec Jules un dossier pour le graphiste qui a 15 jours pour faire la maquette. Le numéro sort le 5 ou le 10 de chaque mois.
Quelle organisation ! Et de ton côté, pourquoi est-ce que tu es devenu journaliste jeune ? C’était une manière de t’engager ?
Enfant, je rêvais de devenir grand reporter, puis j’ai décidé de passer du rêve à la réalité et de m’engager en devenant journaliste jeune. C’est une expérience intéressante et enrichissante qui permet d’échanger avec d’autres jeunes et surtout de travailler en équipe, ce qui me plaît vraiment.
Enfin, est-ce que tu aurais un conseil pour les journalistes jeunes qui hésitent à participer à Kaléïdo’scoop ?
Il ne faut pas hésiter à s’inscrire ! Le concours est un tremplin pour progresser et tout le monde en ressort gagnant. Il permet d’avoir un avis sur son travail par des journalistes jeunes et des professionnel·le·s, et pourquoi pas d’échanger avec d’autres rédactions. Alors il ne faut surtout pas hésiter à tenter le concours !
Si vous aussi vous voulez avoir une chance d’être lauréat·e du concours, comme Julien, ne ratez pas le début des inscriptions le 4 janvier, toutes les informations sont ici !
A peine deux semaines que les inscriptions au concours national de la presse jeune sont ouvertes, et vous êtes déjà nombreux·breuses à vous être inscrit·e·s !
Mais si vous êtes encore hésitant·e à faire participer votre journal, ou même à en créer un pour l’occasion, nous vous avons concocté une petite infographie afin de répondre à toutes vos questions, alors suivez les flèches !
Pour les futur·e·s inscrit·e·s, et ceux·celles qui ne l’ont pas encore fait, on attend vos meilleurs journaux en format papier au local de l’association. Nous sommes prêt·e·s à les accueillir, les étudier, on a hâte de voir tous vos articles, vos dessins de presse qui vous permettront peut-être de repartir avec des cadeaux exceptionnels ! Alors plus d’hésitation pour s’inscrire et nous envoyer vos journaux, on vous attend !
Et bien sûr, nous n’oublions pas les journalistes jeunes qui travaillent en ligne, on attend également vos journaux !
Enfin, lors de la remise des prix du concours fin mai à Paris, des débats entre vous, journalistes jeunes, et des professionnel·le·s de l’éducation aux médias et des journalistes auront lieu. Pour cela, on aimerait que vous nous proposiez des thèmes, des questions qui vous intéressent et que l’on pourrait aborder lors de ces débats.
Qui dit 18 février, dit quelques jours écoulés depuis la Saint Valentin ! Pour prolonger le bonheur des amoureux·euses et réconforter les célibataires, Jets d’encre et le concours Kaléïdo’scoop ont des cadeaux pour vous !
Pas de fleurs ou de chocolats, mais les exceptionnelles dotations du concours Kaléïdo’scoop !
La reconnaissance du travail effectué pour le journal ? C’est génial ! Une fiche –conseil personnalisée pour encore s’améliorer ? Trop trop top ! Gagner le prix du Meilleur journal et repartir avec ces dotations ? C’est encore mieux !!!
Avec tou·te·s nos partenaires, nous vous offrons cette année plus de 7000€ de dotations. Au programme : du matériel informatique à foison (ordinateurs portables, imprimantes, scanners de poche, tablettes graphiques, disques durs, dictaphones, appareils photos…), des abonnements à une presse variée et adaptée, des rencontres avec des professionnel·le·s, du mécénat de compétences et des stages et visites dans des rédactions professionnelles ! Sans oublier bien sûr les guides pratiques de l’association, pour répondre à toutes vos questions, et la fameuse Carte de presse jeune, le Graal de tout·e journaliste jeune !
Si nous pouvons vous offrir toutes ces choses à la remise des prix du concours, c’est aussi grâce à nos partenaires de l’édition 2016 ! Petit tour d’horizon des « amis » de Kaléïdo’scoop : Courrier International, Okapi, Phosphore, Les Dossiers de l’Actualité, L’Etudiant.fr, Afriscope, Cartooning for Peace, MediaEducation.fr, le CLEMI, Animafac, le RNJA et Radio Campus Paris !
Et mention spéciale à nos financeurs : Le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET pour les intimes…) !